lundi 15 juin 2009

Le CLM : La liberté de se faire accompagner

Ce matin, une alerte google m'informe :"Boehringer Ingelheim (Canada) Ltd./Ltée Chooses Skura SFX® for its Digital Tablet Detailing Solution". On ne peut pas dire que cette annonce ait constitué une surprise, mais par conscience professionnelle je pris néanmoins la décision de cliquer sur le lien que google me présentait.

Il s'agissait en fait d'un communiqué de presse dans lequel, j'appris que SFX avait été choisi parce que cette plateforme de CLM "permet de travailler avec un grand nombre d'agences et de livrer des milliers de contenus de numériques"... "parmi les formats universels, les plus facile à utiliser." (Source : http://bit.ly/136npa)

Je pense que cette assertion signifie que la plateforme choisie permet de créer du contenu indépendament d'un logiciel auteur (sous entendu, ce n'est pas le cas de tout le monde...)

Ce billet n'a pas pour objectif d'entrer dans une polémique pour ou contre les logiciels auteurs.
Non, ce qui me fait réagir, c'est la façon dont on pourrait (mal) interpréter ce communiqué : je comprends que pour certains laboratoires, la liberté de choisir son agence de création parmi un grand nombre d'agences, constitue un bénéfice. Mais selon moi, ce bénéfice n'est qu'apparent.

Pour ceux qui ont vécu une mise en place d'une plateforme CLM, nous savons tous que la création de contenu requiert une refonte totale de la stratégie de contenus, du mode d'interaction avec le médécin, de repenser les objectifs de chaque visite, etc. Sans compter qu'il faut mener parallèlement la conduite du changement auprès des ventes et des services marketing et qu'il faut faut revoir les procédures d'approbation...
Le développement du contenu en flash ou tout autre format répandu n'est de loin pas l'enjeu principal lors de la mise en place d'une solution de CLM. Le principal enjeu est de réussir l'adoption, puis dans un second temps de développer des contenus impactants qui répondent aux attentes de nos clients.

Penser que l'on puisse confier la création de ses Aides de visites à un grand nombre d'agences est quelque chose de tout à fait inexact, pour une raison très simple : elles ne disposent pas de l'expertise CLM. C'est d'autant plus regrettable que la plupart des Chefs Produits n'en disposent pas non plus ! Comment leur en vouloir ? Formés dans l'orthodoxie du Marketing Produit, ils sont habitués à concevoir les aides de visites comme des prolongements naturels de leur communication produit.

Le véritable enjeu aujourd'hui pour les entreprises pharmaceutiques est justement de se faire accompagner par des agences qui ont l'expertise. Car sans cette expertise, les campagnes créées sur tablettes PC ne génèrent aucun impact sur les affaires.

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